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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 21:02

http://static1.ozap.com/articles/7/44/76/57/@/4451818--chloe-dans-capital-hier-diapo-1.jpg

 

Hier soir CAPITAL recevait le Président sur M6. Dans un reportage pour introduire le sujet, une jeune femme prénommée Chloé incitait à l'indignation, tout au moins à la compassion face aux mesures annoncées sur le plafonnement du quotient familial.

Propos entendus : ce couple ayant 3 enfants gagne 5 900 euros par mois. Le plafonnement du quotient familial version Hollande leur fera payer 1 000 euros d'impôts supplémentaires... Pensez doc, c'est le prix de deux ans de cantine....

Ceci est tout simplement FAUX. Ce couple ne perdra rien avec le nouveau plafonnement du quotient familial :

Sans enfant, avec 5 900 euros de revenu mensuel, il paierai 7 983 euros d'impôts.
Avec 3 enfants, il paiera 3 564 euros d'impôts.

Le système du quotient familial leur fait donc gagner 4 419 euros d'impôts. Ayant 2 parts supplémentaires pour 3 enfants, leur gain était jusqu'alors plafonné à 8 000 euros, et sera après les mesures annoncées, plafonné à 6 000 euros. Ils en sont très loin. La mesure annoncée par le Gouvernement les épargne totalement.

Le reportage présenté hier à François Hollande a-t-il été "bidonné" ?

 

 

 

sources : http://www.christianeckert.net  ; http://www.ozap.com (photo)

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 08:00
Avec François Hollande, pour la France,
un an d'engagements tenus,
un an de changement.
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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 10:06

Mariage pour Tous 23 Avril 2013

 

 

Le 23 avril 2013, l'Assemblée nationale a adopté par 331 voix contre 225 la loi portant ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe. Le Parti socialiste se félicite de ce vote qui vient finaliser la tenue de l'engagement 31 de François Hollande et tient à remercier tout ceux qui se sont mobilisés, qui ont porté la loi et qui ont voté pour faire gagner la société et le progrès.

Nous sommes fier du vote des députés et sénateurs socialistes Haut-Normands en faveur du Mariage Pour Tous.

 

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 07:18

 

 

Hier l'intellectuelle Caroline Fourest a été pourchassée et menacée par plusieurs centaines d'opposants au mariage pour tous, lors d'un déplacement à Nantes.

La traque organisée d'une journaliste est totalement inacceptable dans une démocratie.

Ces actes de terreur idéologique, accompagnés de violence contre les forces de l'ordre, montrent que toutes les limites de la loi et de la raison ont été dépassées par certains opposants au mariage pour tous.

Les ambiguïtés et les silences de la droite ont encouragé ces débordements, Monsieur Jacob annonçant une "confrontation violente" et Monsieur Copé imputant un "coup de force" à la majorité : cette rhétorique radicalise la situation au lieu de préserver la sérénité du débat républicain.

J'apporte tout mon soutien à Caroline Fourest, ainsi qu'à Erwann Binet, François de Rugy, Chantal Jouanno et aux responsables publics de toutes tendances qui ont été la cible de groupuscules aux méthodes fascisantes.

 

 

Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti socialiste

 

 

Vote du mariage pour tous au Sénat : l’égalité en marche !

 

 

« Ce climat d’intolérance doit cesser » Manuel Valls s’engage contre l’homophobie

 

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 08:00

Depuis Juin 2012, Benoit HAMON EST secrétaire d’état à l’Economie Sociale et Solidaire .

Mais qu’est ce que l’E.S.S. ?

 L'Economie Sociale se compose de quatre "familles" : les coopératives, les mutuelles, les associations et les fondations.

Quelques chiffres

En France, l'Economie Sociale représente :

9.8 % de l'emploi

2.1 millions de salariés

203 000 établissements employeurs.

En Haute Normandie :

9.8 % des établissements employeurs, soit 5 069

51 237 salariés, soit 8.5 % de l'ensemble des salariés

723 millions d'euros en salaires versés

sources : INSEE, Clap 2006

Dans la famille des coopératives, les SCOP (société coopérative ouvriere de production) s’affirment dans le domaine de l’emploi . On ne compte plus le nombre d’entreprises reprises par les salariés et qui désormais tiennent le choc face à  la concurrence et la crise actuelle. 

 

POUR EN SAVOIR PLUS : Le site du Mois de l'ESS

 

Pour mieux comprendre l'économie sociale , visionnez le film ci-dessous :
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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 08:00

 

Restauration : La TVA est déjà passée de 5,5% à 7%. Aujourd’hui le projet à effet 2014 est de passer de 7% à 10%.

Concrètement, pour le client, cela signifie que le plat du jour à 9€ devrait mathématiquement passer à 9,25 € (9/1.07 x 1,10). Lors de la baisse de la TVA aucune baisse significative n’a été constatée par les clients (on passait pourtant de 19,6 à 5,5%). A l’occasion de la hausse de la TVA nous verrons comment le restaurateur la répercute sur les prix de vente.

Les plus modestes revenus ne vont pas au restaurant. Même si le plat du jour est présenté à 9€. Par contre les plus modestes et l’ensemble des autres citoyens, même de catégorie plus aisée, qui consacrent  la majorité de leurs budgets à l’alimentation font indiscutablement partie des personnes qui s’alimentent essentiellement chez eux et/ou emportent leur « gamelle » au « boulot ». Pour ceux-là la TVA réduite sur les produits de première nécessité passe de 5,5% à 5%. Alors, pour ces catégories de consommateurs, mesure gagnante ou perdante ?

 

Produits de première nécessité : Pour les bénéficiaires des minima sociaux la part du budget affectée à l’alimentation peut atteindre 100%.

Pour un adolescent vivant dans une famille ayant des revenus inférieurs au seuil de pauvreté le prix d’un repas est de 3,50€ (statistiques officielles). Pour un couple avec un enfant le RSA s’établit actuellement à 854€. Dans la mesure où ce budget est totalement consacré à l’alimentation (soit 28€ par jour pour assurer le repas de trois personnes trois fois par jour), la baisse de la TVA au taux minoré génère une économie de plus de 4€ soit plus d’un repas par mois. Privez un adolescent de son déjeuner ou de son dîner ne serait-ce qu’une journée !

 

Produits dits de consommation courante (appellation impropre) : Est-ce que l’achat d’une voiture est un produit de consommation courante ? Est-ce que l’achat d’un bijou est un produit de consommation courante ?

La hausse de la TVA, au taux dit majoré, est de 0,4% soit en valeur relative une augmentation de 2.04%. La baisse de la TVA sur les produits de première nécessité représente 9,09%.

Un bénéficiaire des minima sociaux ne peut même pas s’offrir une DACIA. Pour celui qui peut se l’offrir cela se traduit par une augmentation de 25€ (???) sur un prix de vente initial de 7.500€ TTC actuel. Bon, ça va être dur parce que effectivement 25€ de plus, ça coince. Les 7.500€ qu’il y a avant ça ne dérange personne.

 

En conclusion :

Des mesures fiscales à effet social sous un gouvernement socialiste avec en prime enfin des taux ronds, plus lisibles, à l’instar de ce qui se pratique en Allemagne (tant cité en référence). Où est l’incohérence décriée par la majorité des  représentants de l’opposition qui s’étonnent de leur défaite (ben oui, ils ont tout perdu les élections, l’argent public et même l’honneur, la morale et l’intégrité) et qui se donnent en spectacle, d’ailleurs affligeant, en dévoilant de ce fait leur véritable physionomie.

 

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 08:00

Ils s’appellent Stéphanie, Florian, Tony et ils sont parmi les douze premiers jeunes à avoir signer début novembre les tous premiers emplois d’avenir, mis en place par le gouvernement de Jean Marc Ayrault.

Il s’agit d’un grand moment dans la lutte contre le chômage, mais également d’un formidable élan pour la jeune génération. En effet, aujourd’hui, trouver un emploi est la priorité chez les jeunes. Pour autant, avec un taux de chômage qui s'élève aujourd'hui à 22% et même à 45% pour les jeunes sans diplôme, l'accès au CDI relève du parcours du combattant. D’autant plus que les entreprises sont bien souvent réticentes à embaucher une personne sans expérience professionnelle.

A situation urgente, mesures d’urgences.

Afin de réduire le chômage des jeunes mais également de leur donner une première expérience professionnelle, le gouvernement agit. Ainsi, 100 000 emplois d'avenir seront créés en 2013, chiffre porté à150 000 en 2014. 75% du montant brut de la rémunération du jeune sera pris en charge pendant une durée de 3 ans par le gouvernement. Les jeunes sans diplôme de 16 à 25 ans en seront les premiers bénéficiaires, en particulier dans les zones urbaines ou rurales les plus marquées par le chômage. Ces contrats seront principalement créés par des employeurs du secteur non marchand dans des activités ayant une utilité sociale et susceptibles d'offrir des perspectives de recrutement (filières vertes et numériques, secteurs du social et du médico-social, aide à la personne, animation et loisirs, tourisme...).

Dans toutes les régions de France, de tels contrats sont signés depuis l’application de la loi. Ainsi, Stéphanie, 19 ans, a rejoint la Croix Rouge pour faire de l’aide à la personne. Tony, lui, travaille pour la communauté d’agglomération Marne et Chantereine.  En Auvergne, c’est Sébastien qui a été embauché par sa mairie au service des espaces verts. En Haute Normandie, le 10 novembre, 3 jeunes femmes et jeunes hommes ont signé les premiers contrats de la région.

Mais cette mesure, aussi ambitieuse soit-elle, fait partie d’une dynamique plus vaste instaurée par le gouvernement afin de lutter contre la précarité et la pauvreté chez les jeunes notamment. Ainsi, en plus des contrats d’avenirs, le projet des contrats de génération a été présenté le 12 décembre lors du conseil des ministres. Cette mesure permettra d’accélérer les embauches de jeunes tout en assurant la protection de l’emploi des seniors.

Comme l’a déclaré le premier ministre récemment, « la précarité n’est pas une fatalité », et ces mesures sont là pour montrer que le gouvernement et le président François Hollande se soucient de la jeunesse ; car le redressement du pays se fera en grande partie grâce aux jeunes qui sont notre avenir. 

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 12:00

 

                                         raffinerie-de-nuit.jpg

 

L'histoire tourmentée des Petroplus s'est enrichie hier d'une nouvelle page pour le moins inattendue. Contre toute attente et, au moment même où les salariés négocient un PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) qui symbolyse la fin de la raffinerie historique de Petit-Couronne, les administrateurs judiciaires ont donc jugé recevable deux dossiers dont un complet, celui de l'eternel prétendant NETOIL qui s'était fait connaitre dès le printemps 2012.


                                          Yvon-Scornet-copie-1.jpg  

 

"J'ai mal au ventre" déclarait Yvon Scornet quelques minutes avant d'entrer au CE extraordinaire qui devait révéler aux syndicats si au moins un des quatre dossiers déposés vendredi (29 mars)  était recevable. Il ajoute que "la tension est palpable sur le site". J'ajouterai pour ma part qu'il est très en dessous de la vérité. Les salariés encore présents sont au bout du bout, au bout de l'acceptable, au bout de leurs forces qui pourtant étaient grandes. Mais dès 550 originels, près d'une centaine est à ce jour parti, ailleurs pour oublier ou pour toujours, minés par une lutte souvent inégale. Pour les 450 restants, ils s'interrogent chaque jour à savoir qui sera le prochain. Et pourtant, j'admire leur calme et leur retenue tout au long de ces 15 mois de combats quotidiens. Jamais un débordement, jamais un dérapage là où bien des hommes auraient craqués, où les possibilités évidentes d'enflammer le conflit étaient présentes physiquement. Ils sont là fiers et debouts, survivants d'une histoire qui n'est déjà plus uniquement la leur et qui restera quoiqu'il advienne dans les mémoires haut-normandes.

 

                           Les-550-3.jpg 

 

 

A quelques jours de l'épilogue de cette incroyable l'histoire, on sait donc depuis hier (2 avril) qu'il y aura un dernier acte d'ici au 16 avril, date limite de la poursuite d'activité, et une seule scène, le désormais celèbre tribunal de commerce de Rouen où tous les salariés mais aussi toute une ville et son agglomération répondront présents avec pour chacun d'eux, niché au fond de leur esprit, l'espoir que tout cela ne soit pas pas vain et que les juges octroieront une nouvelle chance à ce site emblématique de l'industrie locale.

 

                              tribunal-de-commerce-Rouen.jpg 

Partager l'article ! Le thriller Petroplus:                             &nbs ...

Par Olivier MOURET  
 
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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 08:00

 

Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, a rappelé que le taux de pauvreté avait atteint 14,1% en 2010, son plus haut niveau depuis 1997.

 

LE SMIC

 

La revalorisation du Smic, de 0,3%, correspond à la stricte augmentation légale, après une hausse de 2% au 1er juillet.

Au total sur l'année 2012, le Smic aura donc progressé de 2,3%.

Le Smic horaire va passer à 9,43 euros bruts, soit 1 430,22 euros bruts par mois pour un temps plein. Cette hausse correspond à la stricte augmentation légale après celle de 2% au 1er juillet. « Au total sur l'année, le Smic aura progressé de 2,3% et compte tenu de l'inflation de +1,3% constatée sur l'année, cette hausse globale correspond à un gain de pouvoir d'achat de 1% pour les 2,6 millions de salariés rémunérés au Smic », explique le ministère du Travail.

 

 

 

 

 

LE RSA

 

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé, il y a quelques semaines, une hausse du RSA de 10% sur cinq ans, dès septembre 2013, a-t-on appris de source proche du dossier. Cette hausse concernera le RSA-socle (ex-RMI) et s’ajoutera à la revalorisation automatique liée à l’inflation, doit préciser Jean-Marc Ayrault en clôturant les travaux de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté, selon la même source.

« Plus de 8,5 millions de Français vivent avec moins de 964 euros par mois», «un Français sur cinq déclare avoir renoncé aux soins» pour raisons financières, «800 000 personnes ont recours à l’aide alimentaire », a aussi relevé la ministre.

 

L’ALLOCATION DE RENTRÉE SCOLAIRE

 

Le Conseil des ministres a entériné, dès son arrivée au pouvoir une hausse de 25% de l'allocation de rentrée scolaire, une promesse de campagne de François Hollande.

Cette aide a été versée à la fin du mois d'août,  aux familles modestes ayant au moins un enfant scolarisé âgé de 6 à 18 ans.

Quelque 2,8 millions de foyers y ont eu droit en 2011.

« Nous nous étions engagés à revaloriser de 25% cette allocation de rentrée scolaire que touchent trois millions de familles pour cinq millions d'enfants qui ont de 6 à 18 ans », a déclaré, au mois de Juin,  la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine. "Cette allocation représente aujourd'hui environ 285 euros pour un enfant de 6 à 10 ans. Elle va être augmentée de plus de 70 euros."

 

LA DIMINUTION DU PRIX DE L’ESSENCE

 

Durant plus de trois mois, le prix de l’essence a été diminué entre 6 et 12 centimes, en fonction des stations d’essence.

 

En France, la durée moyenne d’un plein est d’environ 9 jours, pour une voiture d’une capacité de 50 litres. Donc en un mois, un français a gagné plus de 10 euros en moyenne pour l’essence.

 

LE CONTRAT DE GÉNÉRATION

 

La lutte contre la précarité des jeunes est un symbole fort des promesses de Hollande (Voir Article sur ce sujet)

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 13:43

Nouvelle intervention présidentielle à la télévision. La précédente datait de novembre. On pouvait d'abord s'interroger sur le sens d'un exercice médiatique trop convenu par avance.

L'intervieweur est donc David Pujadas, l'homme-tronc de France 2.

Sans aller jusqu'à envisager de plonger notre actuel président dans la fosse aux lions des Grandes Gueules de RMC (mon dieu....) ni s'expliquer devant les (gentils) procureurs deMediapart (quoique!), on aurait pu imaginer plus moderne que de confier les rennes de ces 45 minutes à un suiveur médiatique tel que Pujadas.

Le décor est large, ils sont face à face devant un large écran. Assez vite, la cravate de François Hollande se place de travers.

Volontariste
"Qui sera présent, ce soir, à la télé ? Le Président de la République, représentant tous les Français, y compris les 4 millions de voix mélenchonistes qui ont bien aidé à son élection, ou l'ex premier secrétaire du PS, adepte des arrangements entre amis ?" demande un internaute sur le blog. C'est un peu brutalement résumée la position établie d'une fraction de la gauche.

Ce jeudi, donc, Hollande a confirmé, expliqué, détaillé. Il a effacé son premier ministre. La Vème République reprend ses droits. C'est surprenant... ou prévisible ?

Il y a la forme, donc, toujours surannée et démontée en bonne et due forme sur les réseaux sociaux. Il y a ces questions sans intérêt, et la première sur son caractère. Pujadas veut poursuivre le procès en légitimité que d'aucuns à droite et jusque dans les couloirs du bureau du Parrain entretiennent La gauche sait être déçue. La droite n'accepte jamais de perdre le pouvoir. Sur le site du Figaro, assez vite, on lit cette interrogation: François Hollande est-il à la hauteur de la fonction ?

Sur ce coup, Hollande ignore donc Pujadas, un joli vent. Il enchaîne sur la crise, nulle surprise."Quand je me suis présenté à l'élection, je connaissais la situation, je connaissais la crise qui frappait l'Europe. Comment l'aurais-je sous-estimée ? En revanche nous n'avions pas anticipé que cette crise allait durer plus longtemps que prévu."  

On a voulu faire cracher à Hollande que le chômage allait encore longuement progresser. La belle affaire ! C'était la question "Madame Irma". Le président rappelle donc l'engagement, inverser la courbe du chômage. Point. Lutter contre le chômage et la précarité, c'est la seule chose qui importe. Les termes se bousculent. Compétitivité, entreprises, création, emploi, et, last but not least, pouvoir d'achat: "Encadrer les loyers, faire baisser le prix du gaz, lutter contre les frais bancaires (loi bancaire), c'est du pouvoir d'achat"

Pujadas a oublié d'évoquer ce qui a été fait. Hollande l'a corrigé dès le début de l'intervention:"les outils sont là, il faut les activer". Il évoque les 150.000 emplois d'avenir pour les jeunes qu'il faut créer maintenant que la loi est votée. Les contrats de génération, également en place.

La stratégie est résumée en un slogan de soirée: "Deux ans pour redresser, trois ans pour nous dépasser."

Il promet une pause fiscale pour 2013 et 2014 ("il n'y aura aucune autre augmentation d'impôts"), et zappe le rappel détaillé des hausses d'impôts précédentes: majoration de la décote de l'IR pour 7 millions de foyers; rétablissement de l'ISF; , abrogation de la TVA sociale, taxation renforcée du capital, de ses revenus; augmentation de l'allocation de rentrée scolaire, augmentation de l'Impot sur les sociétés, etc. Notre confrère Melclalex s'est prêté au jeu préalable de ce rappel. A force de critiquer ce qui n'est pas fait (relance européenne, renégociation de TSCG, séparation bancaire) ou mal fait (Roms), on oublie le reste. Sitôt la prestation terminée, les ténors d'une droite décapitée couinent n'importe quoi.

Technique
L'entretien fut technique. La réalité n'est pas la caricature simple qu'on nous présentait en Sarkofrance.

Hollande, plus assuré que son prédécesseur, a lâché quelques arbitrages:
1. Les allocations familiales ne seront pas fiscalisées (on évite les effets de seuil), mais soumises à condition de ressources. On applaudit.
2. La participation des 4 millions de Français qui en bénéficient pourra être débloquée à hauteur de 20.000 euros pendant 6 mois chaque année. Une mesurette de relance par la mobilisation de l'épargne... Sarkozy nous avait fait le coup.
3. La jolie surprise, le hochet pour éditocrates désoeuvrés, ce fut la nouvelle mouture de la taxe à 75%: si une entreprise veut payer aussi cher l'un de ses cadres ou dirigeants, elle devra acquitter le complément, un vrai prélèvement à la source pour riches:  "Quand la rémunération des chefs d'entreprise dépasse 1 million d'euros, l'entreprise prendra en charge la taxe de 75 %." Une mesure qui fait coup double puisqu'elle encourage le plafonnement des grosses rémunérations.

4. La réforme des retraites épargnera les petites retraites. Hollande vise un allongement de la durée de cotisations, et une hausse des cotisations.
5. Le budget de la Défense, déjà détruit sous Sarkozy, sera stabilisé en 2014.
6. Hollande promet un "choc de simplification", et se réfugie derrière un exemple: 3.000 informations qu'une PME doit envoyer  chaque année aux administrations, un chiffre désarmant qu'il veut réduire par trois. La simplification est une astuce de communication, une nécessité pour les PME, une urgence pour les services publics - comme pour l'accès aux minima sociaux.
7. Il rappelle le groupement des achats des administrations (2 milliards d'économies), mais d'économies austéritaires et massives, il n'en est pas question. Quelques éditocrates
8. La transmission des petites entreprises sera facilitée.

Surprenant
Passée cette longue première partie, Hollande évacue rapidement l'écume et le buzz. Pujadas n'a plus le temps.

Il y eut la question "Cahuzac et les affaires", elle est venue tard et fut expédiée rapidement ("Chaque fois qu'un membre du gouvernement est dans une procédure judiciaire, il n'est plus membre du gouvernement"). Un commentateur immédiat, sur France Info, regrettait presque que l'économie et le social aient occupé 45 minutes des 70 minutes de l'émissions. Hollande faillit nous décevoir en rappelant que Nicolas Sarkozy aussi était présumé innocent ("Les juges doivent être respectés pour leur indépendance"). D'ailleurs, l'ancien monarque avait finalement suspendu son recours.

Il y eut la question #Mariagepourtous: c'est au Parlement de voter les lois. Les petits fachos et autres cathos désemparés étaient déçus. Concernant la PMA, Hollande demande au Comité national d'Ethique. Pour la GPA, il refuse: "La GPA restera interdite en France tant que je serai président de la République."

Il y eut la question Mali. Le calendrier est annoncé: la France exige des élections locales d'ici juillet.

De l'intervention, une évidence s'imposait sur la trajectoire qui se dessine. C'est une vraie révélation, un aveu qui n'en était pas un. Puisqu'il n'y aura ni fiscalisation supplémentaire cette année et l'an prochain, ni réforme structurelle qui taillerait dans les coûts à coup de hache, l'évidence s'impose: c'est la pause dans la réduction des déficits.  La réduction du déficit budgétaire à 3% du PIB n'est pas pour cette année, ni même pour l'année prochaine. D'aucuns àgauche espéraient cette confirmation comme la preuve d'un soulagement budgétaire. On espère qu'ils ne seront pas déçus. On attend presque qu'ils applaudissent.

Cette stratégie - "redressement/protection" - s'affrontera à celle de Merkel en Europe: "Je ne veux pas que l'Europe soit une maison de redressement".. C'est une autre trajectoire européenne qui se dessine, ou bien ? Hollande prévient: "être dans l'austérité, c'est condamner l'Europe à l'explosion". "Aujourd'hui, prolonger l'austérité, c'est le risque de ne pas aboutir à réduire les déficits et la certitude d'avoir des gouvernements impopulaires dont les populistes feront une bouchée le moment venu".

Il est 21 heures et bientôt trente minutes. L'entretien s'arrête.

En 70 minutes, Hollande n'a désigné aucun bouc-émissaire, pas même le bilan de l'Autre.  

"Je ne veux pas d'une République de l'excès et de la violence. La République doit être exemplaire et apaisée."


Apaisée, oui.

Y a du boulot.

 

 

Chroniques de Juan

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